Appel à communication pour la journée d’étude des doctorants du GSRL: « La fin du monde ? »

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21/12/12 marque la fin d’un cycle dans le calendrier maya. Ayant été interprétée comme la fin du monde, cette date a acquis une certaine notoriété dans la culture populaire au point d’influencer débats politiques et conflits sociaux. Devenue objet médiatique, l’inquiétude liée à cette date se diffuse et a de multiples résonances sociales.

Profitant de l’occasion, nous aimerions nous pencher sur les multiples manifestations de cette croyance. Se situant à la croisée de la théologie et des sciences humaines, sociales, religieuses, il nous semble ainsi nécessaire d’aborder ce concept à partir d’une approche pluridisciplinaire.

Apparaissant sous forme de prophéties messianiques ou d’attentes eschatologiques, la fin du monde occupe une place centrale dans la conception des religions abrahamiques, ce qui ne fut pas sans générer des querelles théologico-politiques sur le rôle à accorder à l’homme dans ce mouvement providentiel.

Attentes déçues, mais sans cesse actualisées, ces millénarismes, comme ont pu le montrer Löwith, Desroche ou encore Voëgelin, transgressent les frontières religieuses, survivent à la modernité, et émergent sous des formes sécularisées dans les mouvements (marxisme, nazisme, chiisme duodécimain) et discours politiques contemporains au point de structurer encore aujourd’hui toutes nos philosophes de l’histoire.

Des superproductions hollywoodiennes à la dénonciation des prophètes de malheur du GIEC, en passant par l’ultra-scientisme ou autre transhumanisme, la peur suscitée par les risques nouveaux est un enjeu socioculturel, qui, à des fins commerciales ou politiques, alimente et se nourrit de la croyance en une fin du monde.

Cette croyance peut être mobilisé pour une herméneutique des temps présents, aidant à comprendre des phénomènes autant religieux que séculiers : les traditions mystiques et ésotériques, le satanisme, les nouveaux mouvements religieux, le catastrophisme écologique…

Aussi, un tel phénomène, qui dans ses phases d’effervescences rassemble les masses, ne peut être délaissé par les sciences humaines et sociales, tant sont importantes les manifestations et les conséquences sociales de telles prophéties, comme l’avait noté à une autre époque Festinger.

Nous invitons, pour cela, de jeunes chercheurs à proposer des communications en rapport avec les deux axes qui structureront la journée d’étude :

–       Attentes et prophéties de la fin du monde.

–       Utilisations sociopolitiques du concept de fin du monde.

La participation à la journée d’étude est ouverte à tous les doctorants ou post-doctorants en histoire, philosophie, sociologie, science politique, sciences des religions, anthropologie, théologie. Aucune restriction n’est posée quant à la délimitation géographique de l’objet d’étude.

Les propositions de communication devront être rédigées en français et ne pas excéder 1500 signes. Elles sont à envoyer avant le 20 Octobre à l’adresse suivante : colloque.findemonde2012@gmail.com. Les notifications d’acceptation seront envoyées avant le 10 Novembre.

Appel à communication pour la journée d’étude des doctorants du GSRL: « La fin du monde ? » du 10 décembre 2012 à Paris.

Grotius International

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La rédaction de Grotius International.

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