La société civile syrienne face à la crise humanitaire

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L’objectif de cet article est de (re)mettre au centre l’action des Syriens eux-mêmes face à la crise humanitaire, d’abord dans le pays, puis à travers les réseaux de solidarité à l’étranger. Loin d’attendre passivement une aide extérieure, ceux-ci donnent ce faisant la preuve de leur capacité à se mobiliser et à s’organiser.

Alors que l’accès au terrain est souvent difficile pour les grandes ONG humanitaires, que les autorisations sont difficiles à obtenir et le contrôle du régime intrusif, ou que certaines zones assiégées sont inaccessibles, le rôle de la société civile syrienne est essentiel pour aider la population à survivre, tenir bon et organiser la vie quotidienne (1).

Nombre de jeunes militants ont ainsi choisi de déployer leur énergie dans cette forme de résistance pacifique, et on peut se demander sur la base de quelles expériences acquises antérieurement au soulèvement ou dans le contexte des manifestations pacifiques des premiers mois, ils ont su ainsi s’organiser. En tout état de cause, on peut voir là les prémisses de ce que devrait être le fondement d’une reconstruction pacifique du tissu social syrien lorsque la violence cessera d’avoir le dessus.

Le rôle de la société civile syrienne dans l’organisation de la solidarité depuis 2011

Très vite, face à la violence du régime et à la crise découlant du déplacement des populations, de nombreux Syriens se sont mobilisés pour organiser l’entraide, et des réseaux de solidarité se sont mis en place à l’initiative des comités de coordination locaux. À partir de 2012, les déplacements de population se sont intensifiés, particulièrement de la ville de Homs assiégée et bombardée par le régime. À Damas, des étudiants organisent alors l’accueil des familles déplacées, trouvent des refuges, sollicitent les habitants, fournissent des repas – à l’instar de ce qui s’était passé au Liban durant l’été 2006, où un réseau d’associations laïques, Samidoun, avait été un formidable outil d’organisation de la solidarité avec les habitants fuyant les bombardements israéliens.

Racha Abazied rapporte encore qu’ « à Alep, ce sont des médecins, des commerçants, des étudiants, des ouvriers qui ont formé ce qu’on a appelé les « Casques Blancs », des unités de secours qui déblayent, fouillent sous les gravats des immeubles pour retrouver les survivants et secourir les blessés. Les boulangeries sont enfouies dans les sous-sols pour éviter les barils de TNT » (2). On sait que les médecins ont été en première ligne pour soigner les blessés dans des hôpitaux clandestins de fortune, risquant à tout moment d’être arrêtés et torturés pour l’aide apportée aux « terroristes ».

Outre l’aide matérielle et la distribution de biens de première nécessité grâce à des collectes auprès de commerçants ou d’autres donateurs privés, la précarité des conditions d’hébergement a incité à mettre sur pied des cuisines collectives, tandis qu’ailleurs des efforts étaient déployés pour aider les déplacés à développer des activités rémunératrices, souvent de caractère artisanal, pour résoudre les problèmes de pénurie de gaz ou de mazout par la fabrication de fours solaires ou au bio gaz, ou pour retrouver des sources de revenus en leur fournissant des moyens de travail, de la laine et des machines à coudre pour les femmes, des outils pour les hommes, et en assurant la commercialisation des produits : de la Ghouta à la Bekaa, les militants ont mis sur pied des projets analogues, transférant en exil l’expérience acquise en Syrie durant les deux premières années du soulèvement (3). L’afflux d’enfants déplacés a enfin posé des problèmes de scolarisation, et des classes ont été organisées dans les maisons avec des enseignants volontaires.

La situation ne faisant que s’aggraver, avec la croissance exponentielle du nombre de déplacés en Syrie et de réfugiés dans les pays voisins, des réseaux d’aide s’organisent ; sur la base des groupes et réseaux caritatifs ou politiques qui existaient antérieurement, des groupes ad hoc se sont créés – comme celui des Femmes syriennes pour la révolution (4). Une diversité de groupes ou associations, Ghosn Zeitoun à Deraa, les Gardiens de l’Enfance à Douma et bien d’autres, développe des actions centrées autour de projets éducatifs et de soutien psychologique (5).

Laura Ruiz identifie trois types de structures, plus ou moins formelles, qui opèrent à l’intérieur du pays : tout d’abord, les associations et les réseaux informels syriens basés sur la solidarité locale (parmi lesquels elle retrouve aussi bien d’anciennes associations de bienfaisance que de nouvelles structures apparues à partir de 2011) ; ensuite, les réseaux et les structures d’aide liés à la diaspora et animés depuis l’étranger ; enfin, les organisations étrangères travaillant avec ou sans l’aval du régime (6). Si les deux premiers s’appuient sur leur ancrage dans la société, les derniers sont beaucoup plus dépendants du bon vouloir des autorités.

Les actions de ces groupes syriens ont été rendues possibles dans un premier temps grâce à des dons et des collectes réalisés en Syrie même, ou au Liban et dans les pays accueillant des réfugiés. En effet, des réseaux et associations se sont constitués assez rapidement au Liban, pour soutenir les réfugiés syriens et palestiniens de Syrie arrivés dans ce pays.

Basmeh & Zeitooneh, une association de droit libanais créée par des militants libanais, syriens et palestiniens (bénéficiant parfois d’une double nationalité qui a facilité leur action) et installée au camp de Chatila, s’est d’abord mobilisée pour aider des femmes en leur offrant un lieu et des moyens leur permettant de travailler, puis pour encadrer des activités enfantines, et enfin pour mettre sur pied des formations pour jeunes adultes et une école pour les enfants et les adolescents (7). Sonbola ou Alphabet pour une éducation alternative dans la Bekaa au Liban sont d’autres exemples de structures associatives créées au Liban et concentrant leur activité sur les enfants (8). Life4Syria (9), une association créée par des Syriens et des étrangers, recueille des dons pour les faire parvenir en Syrie. On ne saurait enfin oublier le soutien d’associations libanaises, parfois nées durant la guerre civile, qui ont assez naturellement élargi leur action aux réfugiés : parmi d’autres, on citera le Mouvement social, Amel, ou arcenciel (10).

Mais en Syrie (comme au Liban), tous ces réseaux, formels ou informels, ont vu leurs sources de financement s’affaiblir progressivement avec le prolongement de la crise et la dégradation conséquente de la situation économique (11).

Dans un second temps, les acteurs syriens de cette solidarité ont donc fait appel à des amis à l’étranger, y compris en Europe et en France, qui ont à leur tour mobilisé divers moyens pour recueillir des dons et les envoyer sur place.

Les actions de solidarité qui se sont multipliées en France, souvent à l’initiative de Syriens émigrés de longue date dans le pays mais aussi anciens ou nouveaux réfugiés, avec la population syrienne prennent deux formes : l’envoi de secours (matériel, médicaments, argent), et le soutien financier à des actions et des projets (éducatifs ou de développement) mis en œuvre par les groupes d’activistes et d’humanitaires Syriens sur place.

Certaines associations de secours qui se sont constituées sont d’influence religieuse (Free Syria (12) est sans doute la plus importante), d’autres se réclament d’une posture non confessionnelle et laïque. Dans tous les cas, les associations créées localement en France dans un certain nombre de villes sont en contact avec des acteurs syriens. Alwane est un exemple à Lyon d’une initiative lancée conjointement par un petit groupe franco-syrien de Lyon avec des amis syriens au Liban et en Syrie (13). L’efficacité de leur aide dépend de cette relation personnalisée entre les uns et les autres qui permet de suivre au plus près l’envoi des fonds et leur arrivée à destination sans faire courir de risque aux activistes qui travaillent en Syrie dans des conditions précaires. En effet, les réseaux avec lesquels certaines associations sont en contact en Syrie même sont menacés en permanence d’être disloqués, du fait de la répression et de l’exil, tant dans les zones officiellement contrôlées par le régime, que dans celles qui sont sous l’emprise de groupes radicaux islamistes. Il faut alors trouver le moyen de renouer d’autres contacts, aussi solides et fiables que les précédents.

Le grand nombre d’associations ou de groupes qui se sont créés à Paris et dans diverses villes ne se connaissent généralement pas, ou ont peu de relations entre eux. La diffusion de l’information sur les projets et les actions est d’autant plus importante, si l’on veut répartir l’aide le plus largement possible : le rôle d’un réseau comme le Codssy (14) est de faire ce travail de centralisation et de diffusion de l’information, tout en jouant le rôle d’une interface entre grandes structures prêtes à financer des projets (comme le CCFD) et associations de solidarité locales capables de relayer et soumettre des projets portés par les groupes et réseaux syriens sur place. Laura Ruiz cite d’autres réseaux de plus grande envergure, comme l’Union des organisations syriennes de secours médicaux et l’Union of Syrians abroad (15).

Retour sur les racines de la société civile syrienne

Cette société civile, qui se mobilise remarquablement pour organiser l’aide en inventant des formes originales, s’appuie sur une expérience paradoxalement acquise ou réactivée dans les années qui ont précédé 2011.

Dans les premiers mois de la présidence de Bashar al-Asad, durant l’hiver 2000-2001, on se souvient de l’effervescence qui avait saisi les milieux intellectuels durant ce qu’on a appelé (déjà) le « printemps de Damas », qui n’a guère duré plus qu’un automne et un hiver. Les nombreux cercles de réflexion qui avaient surgi ont été fermés les uns après les autres, et la reprise en main était définitive dès le mois de février. La « déclaration de Damas » de 2005, après l’assassinat de Rafik Hariri et le départ des troupes syriennes du Liban, a à son tour vite été suivie par de nouvelles arrestations.

En revanche, c’est dans le domaine économique que l’ouverture s’est traduite progressivement avec l’arrivée des banques étrangères et l’encouragement aux capitaux privés, la libéralisation des échanges, la multiplication des boutiques de luxe comme des universités privées, l’ouverture de grands « malls », et finalement la création de la bourse de Damas en 2009. Cette option, formalisée lors du 10e plan quinquennal de 2006, par le mot d’ordre d’ « économie sociale de marché », s’est accompagnée d’une accélération du désengagement de l’État, qui ne disposait plus des moyens de la politique sociale qui lui avait assuré son assise sociale. Le régime a alors encouragé la création d’associations dites de développement, et soutenu la renaissance d’anciennes associations caritatives et surtout l’élargissement de leurs activités vers le « développement », ce qu’ont montré un certain nombre de travaux de jeunes chercheurs dans les années qui ont précédé la révolution.

La Fondation pour le Développement, Syria trust ou Amana ‘amma li-l-tanmia en est la plus éclatante illustration (16), mais de nombreuses associations parfois fort anciennes renaissaient en parallèle et adoptaient une philosophie moralisatrice de mise au travail des indigents (17) toutes sous l’égide de proches du pouvoir, anciens ou nouveaux notables. À travers cette politique, le régime réussit à coopter un certain nombre de nouveaux acteurs sociaux, en particulier dans le milieu des Syriens éduqués à l’étranger (18). On assiste alors à une bataille de mots révélatrice autour de la notion de société civile : l’arabe a en effet deux expressions, que l’on traduit en français de la même façon. La société civile peut se dire mujtama’ ahlî (ce qui renvoie plutôt aux solidarités de caractère traditionnel, familiales, villageoises ou religieuses) ou mujtama’ madanî (qui correspond plus au sens littéral de notre société civile, le mot madanî se rapportant à la racine de madina, la ville, donc à la l’idée de citadinité et de citoyenneté, avec ce que cela implique de débat et de négociation).

Mais pour le régime, cette dernière expression est synonyme de contestation, et la seule bonne société civile est bien la première, celle qui reste sous son contrôle via celui des forces sociales traditionnelles, en particulier communautaires, tandis que la seconde, la société civile supposée « politisée » et contestataire, est toujours en butte à la répression. L’image officielle d’ouverture masque ainsi mal la poursuite de la répression, et l’arrogance des forces de sécurité devient de plus en plus insupportable à une population plus éduquée et plus urbaine qui supporte de plus en plus mal ce qui est vécu comme un déclassement des nouvelles classes moyennes et un effet frontal des options économiques libérales. Pourtant, contrôle et répression du régime ne peuvent freiner la mutation en profondeur que vit la société syrienne, comme l’ont montré quelques travaux récents de jeunes chercheurs, et Laura Ruiz peut affirmer :

« Toujours est-il que les années 2000 furent les témoins d’une expansion sans précédent des tissus économique et associatif et d’une augmentation consécutive du capital social des acteurs sociaux actifs dans les domaines économique, associatif et religieux, faisant ainsi émerger des réseaux et des figures qui, à terme, pourraient être à même de concurrencer le régime et qui, au passage, contribuèrent à renforcer une logique de repli identitaire. Ces réseaux venaient s’ajouter à d’autres (familiaux, tribaux, communautaires, religieux, de proximité, migratoires, etc.), plus informels, avec lesquels ils s’imbriquaient et interagissaient de manière plus au moins fréquente » (19).

Parallèlement à cette ouverture à une société civile soigneusement sous contrôle, le régime a aussi laissé se développer quelques puissants réseaux associatifs religieux musulmans, qui multiplièrent tant les activités éducatives que caritatives (20). C’est aussi dans ces milieux que se recrutent certains activistes se réclamant d’un islam ouvert ou radical, qui ont joué et jouent un rôle dans l’organisation des zones échappant aujourd’hui au pouvoir.

L’évolution de quelques-uns des cadres du Syria Trust aujourd’hui investis dans une diversité de groupes ou de réseaux est significative de cette évolution irrésistible de la société syrienne, même si elle peut apparaître ambiguë à certains, qui y voient la possibilité d’une récupération par le régime. Elle est illustrée par l’itinéraire d’un Omar Abdel Aziz Hallaj : directeur général du Syria Trust, proche de Basma al-Asad, il quitte la Syrie à la fin de 2012 pour le Liban, à partir duquel il travaille à jeter les prémisses de ce qui pourrait être une réconciliation du peuple syrien et à la cessation de toute violence (21).

Cette mobilisation des Syriens, à travers les groupes et réseaux de militants humanitaires, est l’expression en même temps qu’un outil de la résilience de la société syrienne face à la crise. Il faudrait aussi évoquer l’effervescence artistique et l’extraordinaire travail d’information réalisé par des jeunes au risque de leur vie. Ces groupes et ces réseaux, par leur action, contribuent aussi à préserver l’existence d’un tissu social dont on peut espérer qu’il permettra la renaissance d’une vie civile pacifiée lorsque la violence cessera, et suivre Omar Hallaj lorsqu’il affirme : « One should take a closer look at the emerging civil society working inside the country on peace initiatives among Syrians from different political and religious backgrounds. These civil society groups are taking the responsibility of holding the society together into their own hands. »

À court terme, ces actions n’en sont pas moins confrontées à de redoutables défis. La dépendance croissante vis-à-vis des donateurs ne peut que favoriser une position d’assisté réduisant l’autonomie de la population syrienne. L’absence de structure de coordination unifiée empêche d’avoir une vision d’ensemble des besoins et peut entraîner la dispersion des efforts, la redondance des projets, et une compétition malsaine entre groupes et régions. De la dépendance à l’égard de l’aide et de la compétition pour y accéder peut facilement naître des pratiques de corruption de la part des acteurs intermédiaires.

Le rôle des organisations internationales peut être dans ce contexte ambigu ou à double tranchant. Elles entraînent un afflux d’experts de l’humanitaire, un gonflement des dépenses, et des crispations dans les relations avec les locaux. Quand elles recrutent des salariés dans la population concernée, elle les transforme à leur tour en professionnels de l’humanitaire de plus en plus déconnectés des militants et de la population dont ils sont issus.

La catastrophe sans égal dans l’histoire que sont en train de vivre les Syriens les contraint à inventer de nouvelles formes de résistance et à ouvrir des voies vers une société plurielle au service de l’homme (22).

 

(1) Voir Hélène Sallon, L’aide humanitaire prise à partie dans le conflit syrien, Le Monde, 30/1/2013.
(2) Racha Abazeid, « La société civile syrienne, premier acteur d’aide humanitaire », article à paraître dans Humanitaire (revue en ligne de Médecins du Monde, Humanitaire.org).
(3) Voir E. Longuenesse, Plongée dans un camp de réfugiés syriens de la Bekaa, Orient xxi, 7 avril 2014.
(4) Page Facebook SANAD
(5) On trouve nombre d’exemples de ce type sur le site du Codssy, lui-même réseau d’associations créées en France pour mobiliser une aide et un soutien à ces projets. Voir plus loin.

(6) Ibid.
(7) Page Facebook basmehzeitooneh
(8) Gardiens de l’EnfanceAlphabet
(9) Life4Syria 

(10) Voir leurs sites web ou page Facebook. Cf. K. Mohanna, « La réponse humanitaire à la crise syrienne au Liban : Et si une autre action, citoyenne et engagée, était possible ? » et I. Grappe, D. Compain, F. Salamé, « L’intégration des élèves syriens dans les écoles libanaises : Trois témoignages » in Confluences méditerranée, n°92, mars 2015.
(11) Laura Ruiz, « Réfugiés, déplacés et aide humanitaire, l’autre face du conflit syrien », Magazine Moyen-Orient, n°19, juillet-septembre 2013.
(12) Free Syria 
(13) Alwane, et leur page Facebook
(14) Comité pour le développement et le soutien à la Syrie, voir codssy.org.

(15) Article cité.
(16) Voir Claudie Fioroni, « Le Syria Trust for Development. Un cas d’auto-reproduction du régime ? », in Caroline Abu-Sada et Benoît Challand (dir.), Le développement, une affaire d’ONG ? Associations, États, et bailleurs dans le monde arabe, Paris-Aix-Beyrouth, Karthala-Ifpo-Iremam, 2011, p. 69-93.
(17) Cf. Laura Ruiz, « Associations de bienfaisance et développement dans la Syrie de Bachar al-Assad. Le cas de la Jam‘iyyat al-Mabarrât al-Nisâ’iyya bi-Dimašq », in E. Longuenesse, C. Roussel (dir.), Développer en Syrie : Retour sur une expérience historique, Cahiers de l’Ifpo/Monde contemporain, 2014 (en ligne).
(18) Ruiz, Laura. « Retour sur la révolte syrienne. Conditions de départ et premières mobilisations », Annuaire français de relations internationales. 2014, vol. XV (673- 689). Voir aussi Revue Humanitaire, Enjeux, Pratiques, Débats, Les nouvelles frontières de l’humanitaire : l’impasse syrienne, n°34 | 2013.
(19) Ruiz de Elvira, art. cité, p. 683.
(20) Voir Thomas Pierret and Kjetil Selvik, « Limits of ‘Authoritarian Upgrading’ in Syria : Private welfare, Islamic charities, and the rise of the Zayd Movement », IJMES, 41 (2009), 595–614.
(21) « Can Syrian civil society bring peace to Syria? » by Omar Abdulaziz Hallaj, 22 September 2014. Version française : « La paix en Syrie émanera-t-elle de la société civile » consultée le 14 avril 2015.
(22) Voir aussi by Adam Baczko, Gilles Dorronsoro, and Arthur Quesnay, « The Civilian Administration of the Insurgency in Aleppo ». Consulté le 19 avril 2015.

 

Elisabeth longuenesse

Elisabeth longuenesse

Elisabeth Longuenesse est Directrice de recherche au CNRS.

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