«La haine de l’occident» de Jean Ziegler (Ed. Livre de Poche)

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Par Jean Ziegler

La journée était froide. Un timide soleil perçait les nuages. Pennsylvania Avenue était noire de monde. Ornée des couleurs américaines, l’estrade était dressée contre la façade occidentale du Capitole. Un homme élancé de 48 ans, au regard clair, vêtu d’un manteau bleu nuit s’avança au milieu de l’estrade. Le président de la Cour suprême lut la formule de serment. Barack Obama la répéta. Le bisaïeul de Michelle s’était appelé Dolphus Shields. Il était né en 1859, esclave sur une plantation de coton de Caroline du sud(1). C’était le mardi 20 janvier 2009.

Dans l’immense foule, se pressant devant le Capitole et tout au long Pennsylvania Avenue, beaucoup avaient les larmes aux yeux. À travers le monde, pour des centaines de millions de personnes, l’élection d’un Afro-américain comme président des États-Unis tenait tout simplement du miracle. Depuis la première publication de ce livre (septembre 2008), l’événement majeur qui s’est produit sur notre planète est certainement l’élection comme 44e président des États-Unis d’Obama. Fruit, avant tout, du réveil et de la mobilisation de la mémoire blessée de dizaines de millions de descendants d’Africains déportés et de personnes issues d’autres minorités, cette victoire a soulevé dans le monde entier, mais surtout dans l’hémisphère sud, une espérance brûlante.

Espérance aujourd’hui fracassée… Dans la plus grande prison militaire du monde, à Bagram, en Afghanistan, les agents des services de sécurité américains continuent à torturer leurs prisonniers. Les «Commissions militaires» sont toujours en place et l’application des conventions de Genève est refusée aux détenus, «combattants hostiles» ou simples suspects. L’avocate new-yorkaise, Tina Forster, qui défend à Bagram, pour le compte de l’International Justice Network, trois détenus (deux Yéménites, un Tunisien) affirme : « il n’y a aucune différence entre les administrations Obama et Bush » (2).

Dans le ghetto de Gaza où s’entassent sur 365 km² 1,5 millions de Palestiniens, la sous-alimentation et les épidémies font des ravages. Le blocus israélien du ghetto prive les hôpitaux de médicaments. Après les massacres et bombardements israéliens de janvier 2009, aucune reconstruction n’est possible. La punition collective infligée à la population civile assiégée empêche l’arrivée de matériaux de construction. En Cisjordanie occupée, le vol des terres et de l’eau palestiniennes continuent sans entraves.

Mandaté par les Nations Unies, le juge sud-africain Richard Goldstone avait enquêté pendant six mois sur l’agression israélienne contre le ghetto de Gaza de janvier 2009 : 1 400 morts palestiniens, plus de 6 000 mutilés, brûlés dont de nombreux femmes et enfants. Goldstone conclut aux crimes de guerre commis par le gouvernement israélien (mais aussi le gouvernement du Hamas). Goldstone demande le transfert des coupables à la Cour pénale internationale. Au Conseil de sécurité et au Conseil des droits de l’homme, les États-Unis combattirent vigoureusement les conclusions du rapport Goldstone(3).

Obama mène deux guerres à la fois… et reçoit le prix Nobel de la Paix !

Parmi les alliés stratégiques des États-Unis continuent de figurer certains des États – Ouzbékistan, Arabie Saoudite, Israël, Nigeria, Colombie, Koweït – qui, sur la liste d’Amnesty International comptent certains des pires violeurs des droits de l’homme(4). Le Washington Post écrit : «Le point faible d’Obama sont les droits de l’homme»(5). Barack Obama subit de plein fouet la loi de l’empire. Malgré sa population relativement réduite – 300 millions de personnes – les États-Unis restent aujourd’hui encore la nation industrielle de loin la plus créative, la plus compétente, la plus puissante du monde. En 2008, environ 25 % de tous les biens industriels produits en une année sur terre l’ont été par des entreprises américaines.

La matière première principale pour cette gigantesque machine industrielle est le pétrole : les États-Unis en utilisent environ 20 millions de barils par jour. Mais moins de 8 millions de barils journaliers sont produits entre l’Alaska et le Texas. 61 %, c’est à dire un peu plus de 12 millions de barils/jours sont importés de l’étranger. Et ce qui plus est : de terres étrangères généralement hostiles où les conflits font rage : Moyen-Orient, Asie centrale, Delta du Niger. Les conséquences ? Les États-Unis doivent maintenir des forces armées extraordinairement nombreuses et coûteuses.

En 2008, pour la première fois dans l’histoire, les dépenses d’armement des États membres de l’ONU ont dépassé les 1 000 milliards de dollars par an. Les États-Unis en ont dépensé 41 % (la Chine, deuxième puissance militaire mondiale, 11 %). Le même impératif pétrolier (et militaire) oblige le gouvernement de Washington à nouer à travers le monde – nous l’avons dit plus haut – des alliances stratégiques avec certains des États les plus méprisants pour les droits des peuples qu’ils contrôlent.

Nous sommes confrontés à un paradoxe

Après l’élection à la présidence des États-Unis d’un Afro-américain, la haine des peuples du sud pour l’Occident a considérablement augmenté. Régis Debray écrit : «Aujourd’hui plus que jamais la mémoire est révolutionnaire». Le deuxième événement le plus important s’étant produit depuis la première publication du livre est la progression rapide, la consolidation de la révolution indienne des Andes.

Sur les interminables et arides cordillères, au fond des vallées, dans les forêts luxuriantes des basses terres d’Amazonie, la mémoire blessée des peuples indiens vit une fulgurante renaissance. Cette mémoire devient conscience politique, volonté d’insurrection, force de résistance, mouvement social indomptable.

Mai 2009 : les Indiens de l’Amazonie péruvienne se lèvent. Le gouvernement de Lima venait d’accorder à des sociétés pétrolières occidentales des droits de forage qui menaçaient de ruiner les terres et les cours d’eau des communautés autochtones. Sous la direction de l’AIDESEP (Association inter-ethnique pour le développement de l’Amazonie péruvienne), les communautés organisent la résistance, bloquant les routes et les fleuves de la région. Corrompu par les sociétés étrangères, le président Alain Garcia décrète l’état d’urgence. La répression s’abat sur les communautés. Les assassinats d’Indiens se succédèrent. Lors du massacre de Bagua, l’armée abat, à bout portant, 34 manifestants, dont des enfants et des femmes. Mais la résistance ne faiblit pas.

Mercredi 17 juin 2009, Alain Garcia se présente devant le Congrès à Lima. Il demande l’annulation des décrets prévoyant l’expropriation des terres amazoniennes. En Bolivie, la révolution silencieuse initiée par l’entrée au palais Quemado d’Evo Morales Aima, premier président indien élu d’Amérique du sud depuis 500 ans, progresse dans la tourmente.

Les contrats négociés avec plus de 200 sociétés pétrolières gazières et minières étrangères transformant celles-ci en de simples sociétés de services, procure à l’État bolivien, année après année, des dizaines de milliards de dollars de recettes. Evo Morales les utilise pour transformer radicalement la situation matérielle des classes les plus pauvres. Le peuple bolivien, lentement, sort de sa misère séculaire. Depuis 2009, toute personne âgée de plus de 60 ans, sans revenu, reçoit 200 bolivianos par mois(6).

Le «Bono madre-nino» est une autre réforme généralisée depuis 2009. Il donne droit au contrôle médical gratuit durant toute la grossesse. Le bébé bénéficie du même service. Durant toute la période de la grossesse et jusqu’à l’âge de deux ans du bébé, la mère reçoit 200 bolivianos par mois. Autre «Bono» : celui qui vise à maintenir les enfants des familles les plus pauvres à l’école. À la fin de la cinquième année accomplie, l’enfant reçoit une prime de 200 bolivianos. Correspondant à environ 30 dollars, cette somme peut paraître ridiculement basse, mais souvent les familles ont six ou huit enfants.

La lutte contre le travail esclave progresse. Dans l’Alto Parapeti, département de Santa Cruz, les agents de l’INCRA ont découvert, en 2009, dix latifundio appartenant à cinq familles et couvrant ensemble une superficie de 36 000 hectares. Plusieurs centaines de familles Guaranis, contraintes de travailler sans salaire ni compensation aucune, y étaient retenues de force. Les terres abritant les esclaves furent expropriées. Le 14 mars 2009, Evo Morales vint en personne à Alto Parapeti pour remettre aux Anciens des communautés Guaranis leurs titres de propriété.

Mais l’ennemi ne désarme pas. Périodiquement des massacres de paysans ont lieu. Leopoldo Fernandez, Gouverneur (en 2009) du département de Pando, dans l’Oriente amazonien, voisin du Brésil, était un complice et ami des grands propriétaires. Ses gendarmes et ses milices privées faisaient la chasse aux agents de l’INCRA(7) , aux agronomes venus de Las Paz et aux géomètres devant préparer la réforme agraire. Des milliers de paysans sans terre, accompagnés de leurs enfants et de leurs femmes, organisèrent une marche de protestation en direction de la capitale départementale. À la hauteur du village Catchuela-Esperanza, les pistoleros de Fernandez leur dressèrent une embuscade. 17 marcheurs furent assassinés à bout portant, parmi eux des enfants et des femmes. Plus de 600 furent blessés. Des dizaines restèrent disparus. Des survivants témoignèrent du fait que plusieurs agresseurs ne parlaient pas l’espagnol, mais une langue «inconnue».

En avril 2009, se réunit à Trinidad-Tobago, une île des Caraïbes, la Cinquième Cumbre de las Americas (le sommet des Chefs d’État des Amériques). Barack Obama y rencontra pour la première fois Evo Morales. Leur conversation fut brève. Pendant ce temps, la campagne de sabotage menée par l’oligarchie de Santa Cruz et les mercenaires croates, aidés par les agents des services secrets américains, contre le gouvernement légitime de Bolivie, continuait avec une extrême violence. Deux jours après la poignée de main de Trinidad, les unités spéciales de la police boliviennes encerclèrent, à Santa Cruz, l’hôtel de Las Americas.

Au quatrième étage, cinq vétérans des guerres des Balkans, d’origine croate et hongroise, y avaient établi un dépôt d’armes et d’explosifs. L’assaut fut donné à cinq heures du matin. Selon les notes trouvées sur place, les mercenaires avaient prévu d’assassiner Evo Morales, le vice-président Garcia Linera et quatre des principaux ministres du gouvernement. Lors de l’assaut, trois des mercenaires furent tués, deux faits prisonniers.

Les complots d’assassinats et des sabotages ne sont pas les seuls dangers qui guettent la révolution silencieuse de Bolivie. L’arbre de la Bolivie nouvelle qui, lentement, sort de terre possède aussi des branches pourries. Je donne un exemple : Santos Ramirez avait été cofondateur du MAS (Moviemento al socialismo – parti ayant porté Morales au pouvoir) et le troisième homme le plus puissant de l’État (après Evo Morales et Garcia Linera). Ancien avocat des syndicats paysans, il était devenu le directeur général de l’YPFB(8), la société pétrolière nationale. La police l’arrêta à son domicile en février 2009. Elle trouva 450 000 dollars en liquide, un «cadeau» – selon le juge d’instruction – de l’entreprise américaine Castler Uniservice. Celle-ci avait reçu de l’YPFB la commande pour la construction d’une usine pour la liquéfaction du gaz naturel.

Evo Morales chassa Ramirez et le remplaça par Carlos Villega… le sixième directeur général de l’YPFB depuis l’entrée en fonction du président. Ni les intrigues internationales, ni l’aveuglement de la presse européenne, ni les sabotages ne réussissent jusqu’ici à briser le formidable mouvement identitaire indien, la construction de l’État national et la silencieuse révolution conduite par le MAS. La nouvelle constitution a été démocratiquement adoptée. En décembre 2009, Evo Morales Aima fut réélu triomphalement président de la République.

La première édition du livre a paru en septembre 2008. Entre-temps, un tsunami financier a balayé la planète : les maîtres du capital financier globalisé, par leur spéculation démente, leur avidité obsessionnelle, ont détruit en quelques mois des milliers de milliards de valeurs patrimoniales.

Alphonse Allais écrit : «Quand les riches maigrissent, les pauvres meurent».

Le banditisme bancaire a créé des millions de chômeurs en Occident. Dans les pays du sud, il tue. Selon la Banque mondiale, plusieurs centaines de millions de personne de plus ont été jetées dans l’abîme de l’extrême pauvreté et de la faim depuis l’éclatement de la crise boursière. Le 22 octobre 2008 se réunissaient au palais de l’Élysée à Paris, les 15 chefs d’État et de gouvernement des pays qui ont en commun l’euro. Y étaient notamment présents José-Luiz Zapatero, Angela Merkel et Nicolas Sarkozy. Leur décision ? Les États de la zone euro allaient libérer 1 700 milliards d’euros pour remettre en marche le crédit interbancaire et augmenter le plancher d’autofinancement de leurs banques de 3 à 5 %.

Dans les deux mois qui ont suivi la réunion de Paris, les pays industrialisés ont réduit massivement leurs versements aux agences internationales d’aide humanitaire et les crédits destinés aux pays les plus pauvres. Chargé de l’aide alimentaire d’urgence, le Programme Alimentaire Mondial des Nations Unies possède un budget ordinaire de 6 milliards de dollars. En 2008, il avait en charge 71 millions de personnes, victimes de guerre, de catastrophes naturelles, de migrations forcées. Aujourd’hui ses fonds à disposition ne sont que de 4 milliards de dollars. En quelques mois, le PAM a ainsi perdu plus du tiers de ses moyens. Quel est le résultat ?

Au Bangladesh, le PAM dut annuler les repas scolaires pour 1 million d’enfants sous-alimentés. Dans les camps, en terre kenyane, 300 000 réfugiés somaliens ne reçoivent aujourd’hui qu’une ration journalière de 1 500 calories par adulte. L’Organisation mondiale de la santé fixe à 2 200 calories/adulte/par jour le minimum vital. Dans ces camps, là où flotte le drapeau bleu et blanc de l’ONU, l’ONU organise elle-même la sous-alimentation d’êtres humains qui mène à l’agonie et à la mort.

Où est l’espoir ?

Dans la construction, par les peuples du sud, des nations souveraines, pluriethniques, démocratiques, maîtresses des richesses de leurs sous-sols, de leurs terres, vivant sous l’empire du droit et capables désormais de négocier d’égal à égal avec les puissances occidentales.

En 1799, Simon Bolivar, âgé de 16 ans, arriva pour la première fois à Paris. Le spectacle des bouleversements révolutionnaires nourrissait sa détestation pour le despotisme espagnol aux Amériques. Les idées de Robespierre, Saint-Juste animaient également d’autres jeunes gens qui, bientôt, conduiront les armées libératrices.

Antonio José Sucre, José San Martin, Bernardo O’Higgins et nombre d’autres insurgés puisaient leurs inspirations dans les écrits et les combats des révolutionnaires français. La lumière d’aujourd’hui ne surgit plus d’Europe. Maurice Duverger a prévu la dégénérescence des nations d’Europe. Dotées d’un mode de production au dynamisme, à la force créatrice admirable, mais subjuguées par la volonté de conquête, l’obsession du gain financier immédiat, de leurs classes dirigeantes, elles ont laissé mourir les Lumières qui les avaient fait naître.

Les États d’Europe pratiquent ce que Duverger appelle le fascisme extérieur. À l’intérieur de leur territoire, ils sont d’authentiques démocraties. Mais les valeurs démocratiques qui sont au fondement de leurs constitutions s’arrêtent à leurs frontières. Face aux peuples du sud, ils pratiquent la loi de la jungle, la loi du plus fort, l’écrasement de celui qui leur résiste. L’obsession pathologique du profit de leurs oligarchies respectives guide leurs politiques étrangères. Insensible aux souffrances des peuples du sud, à leurs mémoires blessées, à leur revendication d’excuses et de réparation, l’Occident reste aveugle et sourd, bétonné dans son ethnocentrisme.

En Europe, la volonté de justice, l’espoir d’une aventure collective porteuse de sens se sont éteints. Le poison de l’individualisme hédoniste distillé avec soin par les oligarchies du capital financier mondialisé fait son œuvre. Le mot même de révolte provoque le sarcasme. Le cancer capitaliste ronge l’Occident. Au seuil de ce nouveau millénaire, l’espérance nous vient des forêts amazoniennes d’Équateur et du Pérou, des hauts-plateaux de Bolivie, des Llanos du Venezuela et, dans une moindre mesure des mégapoles du Brésil.

Abonné à plusieurs journaux révolutionnaires (et notamment depuis juillet 1789 à L’Ami du Peuple), Immanuel Kant suivait à Königsberg les événements de Paris. Contrairement à ses collègues, Johann Wolfgang Goethe et Friedrich Schiller – pourtant réputés «poètes de la liberté» -, il comprit intuitivement, profondément cette «rupture des temps», sa grandeur, sa signification universelle. Avec ses amis de l’Auberge zum Ewigen Frieden (La paix perpétuelle), il commentait quotidiennement avec passion les contradictions, soubresauts, illuminations de la révolution.

Peu après la Terreur, la disparition de Saint-Juste et de Robespierre, Kant écrit en 1798 : «Un tel phénomène dans l’histoire du monde ne s’oubliera jamais, car il a découvert au fond de la nature humaine une possibilité de progrès moral qu’aucun homme n’avait jusqu’à présent soupçonnée. Même si le but poursuivi ne fut pas atteint […] ces premières heures de liberté ne perdent rien de leur valeur. Car cet événement est trop immense, trop mêlé aux intérêts de l’humanité et d’une trop grande influence sur toutes les parties du monde pour que les peuples, en d’autres circonstances, ne s’en souviennent pas et ne soient pas conduits à en recommencer l’expérience»(9).

Entre les mains d’une tragique faiblesse des Occidentaux, le flambeau de la révolution s’est éteint. Aujourd’hui la révolte de l’homme nié dans sa dignité gronde dans les Llanos, au cœur des Andes. Ce sont les peuples d’Amérique du sud et des Caraïbes qui rallument la flamme. Celle-ci, peut être bientôt, embrasera le monde. Le grand mouvement d’émancipation de l’homme, d’humanisation graduelle de l’histoire progresse rapidement dans tout l’hémisphère sud, notamment parmi les peuples musulmans, indiens et chollos. Mais, au cœur même de cette formidable renaissance identitaire, du désir de vivre ensemble – dans l’égalité, la liberté et la fraternité – qui est au fondement de toute construction nationale -, il existe un danger mortel, un poison : la tentation permanente du repli tribal, du fanatisme identitaire, de la singularité devenant refus de l’autre, du racisme, en bref : de la haine pathologique.

Fernando Quispe, Olanda Humaila et les prophètes de la Raza cobriza(10) incarnent ce danger aux Andes. Les Salafistes, les Talibans au sein de l’univers musulman. Si l’Occident persistait dans son aveuglement, les prophètes racistes, les fanatiques tribalistes deviendraient victorieux. Ils détruiraient le mouvement d’émancipation. Il dépend de notre solidarité d’Occidentaux avec les nouvelles nations souveraines en voie de construction en Amérique latine et ailleurs dans l’hémisphère sud, pour que naisse enfin un monde plus vivable, digne, voué à l’équité et à la raison.

(1) Pour l’arbre généalogique de Michelle Obama, cf. le site du New York Times : global.nytimes.com.us.

(2) Tina Forster, in Libération, Paris, 23.07.2009.

(3) Richard Goldstone, « Report of the UN Fact-finding mission on the Gaza conflict », Haut Commissariat des Nations Unies pour les droits de l’homme, Genève, 2009.

(4) Amnesty International, « Annual Report », Londres, 2008.

(5) Cité d’après Le Courrier International, Paris, 14.05.2009.

(6) Si le bénéficiaire a une retraite provenant d’une autre source, le « Bono » est réduit en conséquence

(7) Institut national de la colonisation et de la réforme agraire.

(8) Yacimentos Petroliferos Fiscales Bolivianos.

(9) Emmanuel Kant, « Le conflit des facultés », in Œuvres philosophiques, II, Les derniers écrits, sous la direction de Ferdinand Alquié, Paris, Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 1986.

(10) Cf. pages…

Sociologue et écrivain, Jean Ziegler est Rapporteur spécial de la commission des droits de l’homme de l’ONU pour le droit à l’alimentation.

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